« La mer, une fois qu’elle a jeté son sort nous tient pour toujours, dans son filet d’émerveillement »

Céline Cousteau

L’empreinte de l’océan s’est posée sur Adrien en Normandie dès l’âge de 4 ans. La vue depuis la maison familiale, les promenades le long de la côte impétueuse, les fragrances de l’iode, se sont frayées un chemin dans son esprit et dans son corps.

Le désir d’aventure l’a conduit sur l’autre rive, en Angleterre. Puis, l’envie de voyager lui fit prendre un voilier. C’est à travers un hublot et quelques fois sur le pont, qu’il admira les nombreuses mers et océans, calmes ou agités. Adrien contempla ainsi les horizons bleus, jaunes et rouges durant une douzaine d’années. Au fil des nuits, le bruit et les mouvements de l’eau l’endormaient ; et c’est dans ses rêves qu’émergea son souhait d’associer l’océan à son art.

La dernière traversée de l’Atlantique l’a mené à sa bien-aimée, juste au bord de la mer des Caraïbes ; cela a été un tissu intrinsèque de sa vie. Adrien atterrit alors dans une maison avec un piano à queue laissé pour compte. Le son particulier de chaque note le revigora et attisa sa curiosité. Ces deux semaines avec ce piano signifiaient le monde pour lui. Après son retour en France fin 2019, il désira recréer cette relation avec le piano. Depuis, il en joue quotidiennement, en autodidacte.

Tout au long de cette exposition, vous verrez non seulement une partie de ce qu’Adrien a ressenti au fil des années, à regarder l’étendue bleue qui l’entourait, mais vous entendrez également les sons, à travers le piano, qui s’ajoutent à ses peintures.