Retour sur l’exposition de Marlène Chevalier,
« Du jour au lendemain »
- Quel est ton fil conducteur sur cette exposition ?
Le fil conducteur de cette exposition est avant tout un regard sur mes 3/4 dernières années de dessins, sur mes recherches graphiques et autour du langage, de la mémoire, de la retranscription des émotions et de l’écriture de l’intimité.
- Peut-tu nous en dire plus sur ce que tu appelles « trames » ?
Les trames sont les nuances de gris qui sont créé par l’accumulation de traits, de points, de hachures. Dans mon approche, elles représentent les différentes densités de ce qui nous traverse chaque jour.
- As-tu une idée précise de ce que tu vas dessiner avant de dessiner ; forme globale, motif, etc. ?
Je ne sais jamais ce qui va se passer sur le papier. C’est comme un sismogramme, l’humeur du jour dicte son rythme. Les aléas de la journée vont modifier l’appui du crayon, les coupures et les discussions modifient la cadence et les mouvements du feutre. De toutes ces différences de sensation naissent, des figures autonomes, abstraites.
- Est-ce que tu y vois quelque chose de figuratif ?
Absolument pas, j’y vois la trace du moment, l’emprunte d’une ou plusieurs émotions. Mes dessins sont plus comme un album photos, mais dessiné.