Portrait de l’artiste
Robin Suiffet a passé la première partie de sa vie au pied des montagnes, sous la frontière italienne du Mont-Cenis. La présence active des massifs montagneux, la nature souvent farouche, la chasse au dahu, l’alpinisme et ses victimes, les vastes domaines forestiers constituent un ferment propice au développement d’une ferme définition de la notion philosophique du Sublime, sensation d’écrasement et d’humilité face à une nature majestueuse et qui force l’admiration. Il en résulte une pratique perpétuelle d’un art plastique en constante remise en question. Un exercice à la fois formel et théorique, mais également cathartique et passionné ancré sur la notion de Sublime, autour de laquelle gravite une réflexion esthétique, mais aussi philosophique et politique.
Processus artistique
En 2017, l’artiste a mis au point une technique de création personnelle. Il s’agit d’un mélange d’encre et de jet d’encre sur base photographique. Au contact de l’eau, le mélange trois couleurs de l’impression se brouille et rebat les cartes chromatiques. Ainsi, d’une impression en noir et blanc naissent des nuances d’amarante, de vert émeraude ou de bleu pétrole. Les contrastes sont renforcés par de l’encre de chine ou du blanc opaque. D’éventuelles zones à supprimer sont grattées, poncées voire brûlées.
Pour aller plus loin