Présentation de l’artiste Nicholas Manning
Né près de Sydney, Nicholas Manning se forme d’abord en lettres, en histoire de l’art et en peinture à Brisbane sur la côte est de l’Australie. Il arrive à Paris à l’âge de 19 ans pour poursuivre des études supérieures à l’ENS d’Ulm et à la Sorbonne, jusqu’au doctorat à Strasbourg. Il vit ensuite à Londres et à Rome avant de s’installer à Lyon en 2020. Enseignant-chercheur à l’Université Grenoble Alpes, il développe sa pratique artistique principalement à partir de la peinture à l’huile, du pastel sec, de la gouache et de la linogravure.
SON UNIVERS ARTISTIQUE
Habitée par des traditions symbolistes, fauvistes et Nabi, son esthétique se nourrit d’un imaginaire métaphysique et ludique à la fois. Ses paysages fantastiques, parfois peuplés par des êtres d’un autre monde, ne sont pas des reflets d’ici-bas mais les échos d’un au-delà vibrant, où peuvent planer des menaces diffuses.
Marqué par l’usage de la couleur chez Félix Vallotton, Marc Chagall ou Maurice Denis, il explore aussi le pouvoir d’une peinture narrative capable d’esquisser différentes trajectoires d’histoires possibles. Par leur présence récurrente et les activités mystérieuses auxquelles elles se livrent, les petites figures qui visitent ses œuvres peuvent rappeler les saynètes de Breughel et de l’école flamande. Plus près de nous, du côté de la peinture contemporaine, il puise tout autant aux atmosphères de mystère métaphysique de Inka Essenhigh, Hurvin Anderson ou Peter Doig, qu’au faux naïf de Craigie Aitchison ou Karine Rougier.
Son travail s’inspire de divers courants de la représentation spirituelle dans l’art – de l’art païen aux icônes orthodoxes en passant par les fresques gréco-latines –, sans se rattacher à une tradition religieuse spécifique. Marqué par le symbolisme d’Odilon Redon en France, d’Eugène Jansson en Suède ou de Sidney Nolan en Australie, il cherche ainsi à capter les manifestations d’un monde invisible au sein même de notre matérialité quotidienne. Les créatures, fantômes ou esprits qui flottent au-dessus de ces paysages semblent occuper un espace liminaire, aux confins non seulement du rêve et de la réalité, mais du monde des vivants et de celui des morts.
Les œuvres de Nicholas Manning, artiste résident à L’Alcôve depuis 2025, se trouvent dans plusieurs collections privées à Lyon, Paris et en Méditerranée.
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