Retour sur l’exposition d’Adrien A.Ribet,
« Pleine mer »
- « Pleine mer » Pourquoi ce nom d’exposition ?
Avec ce nom d’exposition, j’ai souhaité représenter l’immensité de l’océan, sans aucun point de repère. Quand on est en pleine mer, on ne voit plus la côte ; je souhaitais transmettre ce sentiment de dépaysement total lorsqu’on est en pleine mer.
- Tu as réalisé une nouvelle collection sur le thème de la mer. Peux-tu nous en dire un peu plus ? Qu’est-ce qui t’a inspiré ?
Cette exposition est inspirée de ma vie lorsque je sillonnais les mers. J’ai eu envie de donner du sens à mes œuvres, en représentant l’histoire de ma vie, du moins 12 années de ma vie. Il s’agit d’une représentation de ce que je voyais à travers le hublot du bateau.
- D’où est venue l’idée de faire une collaboration avec Roxanne Macaudière ?
Pour vous raconter la petite histoire, j’ai découvert le piano après avoir arrêté de naviguer sur les bateaux. À cette époque, je louais une chambre dans une maison à San Francisco aux États-Unis. Dans cette maison, il y avait un piano à queue « magique ». Magique par son apparence, mais surtout lorsque je jouais, j’avais l’impression que le piano jouait à ma place.
Arrivée à Lyon il y a 2 ans, j’ai acheté un piano et j’ai commencé à apprendre à jouer. Une amie m’a ensuite aidé à écrire des notes de musiques, car je souhaitais composer un morceau, pour ensuite peindre les partitions.
Au fur et à mesure, j’ai rencontré Roxane, nous avons échangé sur l’Art et nous nous sommes rendu compte que mes peintures étaient dans le même esprit que sa musique. Cela tombait très bien également car elle allait sortir son premier EP « Arborescence » à la même période. Et voici comment est née notre collaboration artistique !
- Quelle technique utilises-tu pour ces œuvres ?
La technique utilisée est l’injection de peinture acrylique à la seringue.
- Pourquoi utiliser des seringues ? D’où t’es venu cette idée ?
À San Francisco, je suis partie vivre dans les montagnes. À cette époque, je louais une chambre chez une femme biologiste. Dans son garage, elle avait un carton entier de seringues périmées qu’elle souhaitait jeter. J’ai eu l’idée de les utiliser comme outil artistique en y mettant de la peinture. Ainsi, j’ai commencé des essais et j’ai par la suite continué à Lyon.
Pour cette technique, je travaille à plat, sur un plan de travail.
- As-tu une anecdote particulière de tes voyages en mer qui t’ont inspiré cette exposition ?
J’ai une anecdote pour la réalisation de mon tableau « Abysse ». Lorsque le voilier se déplaçait, je regardais l’océan à travers un hublot. Je m’endormais en rêvant des abysses des océans en forme de bulle, exactement de la même forme que le hublot. C’est à partir de ces rêves que j’ai réalisé cette œuvre.
- Un mot pour la fin ?
Merci d’avoir pris le temps de lire cette interview. J’espère que cela vous aura donné envie de découvrir mon exposition « Pleine mer », disponible jusqu’au 10 juillet 2022 à L’Alcôve.
Je serai content de vous retrouver également aux concerts de Roxane Macaudière qui auront lieu à L’Alcôve le 1er, 2, 9 juillet à 19h et le 10 juillet à 18h pour fêter la fin de cette exposition !
